Depuis un certain temps à Kinshasa, les maraîchers font face à des difficultés pour fixer de manière objective les prix de leurs récoltes et pour quantifier leur bénéfice. Bien entendu, à cause de la hausse des prix d’engrais chimiques à Kinshasa. Et cela provoque un manque à gagner pour ces exploitants de la terre.
Les jours passés, la mesure appelée “Sakombi” d’engrais chimique se négociait à 2500 CDF. Mais présentement elle se vend à 3500fc. Et le fumier qui coûtait à 6500 CDF est passé à 9500 CDF. En outre, une platebande des légumes comme les amarantes, la feuille de patate douce (Matembele), la pointe noire, l’oseille, les épinards et les solanum distichum (Bilolo), vendue à 30000 CDF a elle aussi haussé de prix jusqu’à atteindre 33000 CDF. Ce qui ne fait pas rapporter grand-chose aux maraichers, qui n’arrivent à gagner juste 5000 ou 7000 CDF comme gain.
Un casse-tête dans la fixation des prix
Notre rédaction est allée à la rencontre des quelques maraichers à Bikanga, sur la route de la paix à Kisenso. A en croire ces derniers, la hausse des prix d’engrais chimiques devient de plus en plus un casse-tête pour eux. “Plus on les achète à un prix élevé, plus on a du mal à bien fixer le prix pour nos marchandises. Cette situation ne nous arrange pas” disent-ils.
Pour Marie-Jeanne Ngidinga, femme veuve et maraîchère, la fluctuation d’engrais chimiques embarrasse et constitue un manque à gagner pour elle. Par conséquent, elle n’arrive plus à subvenir aux besoins de sa famille. “Bientôt c’est la rentrée scolaire, avec cette hausse de prix nous ne savons comment faire pour acheter des fournitures scolaires pour nos enfants. Car outre la hausse des engrais, la vente des objets classiques et uniformes a aussi connu un changement de prix. Jusque-là on ne sait quoi faire”, s’est -elle plaint.
Un manque à gagner pour les agriculteurs
Par ailleurs, la maraîchère Zina Kibangudi, lance son cri d’alarme aux autorités de la RDC. Plus précisément au ministère de l’agriculture pour revoir cette situation qui entraîne le manque à gagner aux exploitants agricoles. De son côté, Louise Lubokolo, justifie cette hausse du prix des engrais chimiques par la dépréciation du Franc congolais au dollar américain en RDC. Ce qui empêchent aux agriculteurs de bien fixer leurs prix et de rentabiliser leurs productions.