Dans le Kongo-central précisément à Matadi, les habitants font face à la rareté et la hausse du prix des chinchards sur les marchés et aux rares endroits où on peut en trouver.
Un carton de 18 +, qui se vendait à 112 000 francs congolais, se négocie actuellement à 140 et 150 000 (52,6 USD).
D’après quelques tenanciers des chambres froides de Matadi, l’une des raisons de cette rareté est le fait que l’État congolais décourage les entreprises qui importent les surgelés, par la sur taxation.
« A ce jour, seul Socimex qui dispose de chinchards mais ils sont seulement de 16+ donc d petits poissons que les gens ne préfèrent pas souvent » ont-ils fait savoir.
Les responsables de rares des chambres froides, qui vendent les poissons chinchards, disent les importer des municipalités angolaises frontalières à la province du Kongo-Central, dont Noqui et Soyo. D’autres vont carrément dans d’autres chambres froides basées dans l’arrière-province pour s’approvisionner.
« Cette situation ne nous laisse pas le choix que de hausser le prix, car nous dépensons également beaucoup d’argent pour le transport de nos marchandises que nous commençons à importer et qui sont recherchées par les acheteurs», a expliqué Mme Miezi, propriétaire d’une chambre froide à Matadi.
Face à cette rareté, les vendeurs et responsables des chambres froides et vivres frais, proposent au gouvernement de stimuler et financer certains opérateurs économiques nationaux pour l’importation des surgelés dont les chinchards, qui sont plus consommés par les Congolais.
Pour eux, ceci pourra remédier à ce problème qui n’est pas seulement à Matadi mais aussi à Kinshasa et partout ailleurs à travers la RDC.
Les vendeurs pensent également que c’est depuis la fermeture de la société EGAL que l’importation des poissons chinchards connait des difficultés au pays. Et pour le cas de Matadi, le problème demeure encore par le fait que le grand site de vente en gros des produits surgelés de Matadi, Sokin ne réceptionne pas de chinchards depuis presque deux mois. Ce, pour attendre l’arrivée des bateaux qui jusqu’à présent n’accostent pas.