En république démocratique du Congo, l’agriculture est l’une des principales activités économiques du pays. Malgré l’important potentiel de développement que l’agriculture représente dans notre pays, la production n’évolue pas depuis plusieurs années. Pourtant, le secteur agricole soutient les deux tiers de la population congolaise.
Le dernier rapport de l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation sur de la situation des marchés des produits agricoles 2022 devrait nous interpeller. Nous l’avons lu pour vous et voici 5 éléments qui en ressort.
- Mondialisation et globalisation
D’abord, le commerce international des produits alimentaires et agricoles a connu un essor rapide dans les années 2000. Le réseau du commerce alimentaire et agricole s’est densifié. Les pays sont plus nombreux à commercer les uns avec les autres, avec une participation accrue des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Libéraliser davantage les échanges aux niveaux multilatéral et régional va sans doute favoriser le commerce agricole en RDC pour permettre au pays d’en tirer profit.
- La résilience face au choc (la covid-19)
La pandémie de covid-19 a mis à l’épreuve la résilience du réseau du commerce des produits alimentaires et agricoles en 2020 et 2021. La pandémie et les mesures prises par les gouvernements partout dans le monde pour la contenir ont simultanément ébranlé tous les aspects du système agroalimentaire. La Covid-19 a eu des répercussions économiques partout en RDC. Les restrictions sur les opérations commerciales, les perturbations aux frontières internationales, la baisse de la demande… pour les exportations clés au cours de 2020 ont toutes eu un impact négatif sur la croissance et les niveaux d’endettement. Aujourd’hui, près de deux ans après le début de la crise Covid-19, l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les activités des entreprises en République Démocratique du Congo (RDC) reste constant.
- La diversification des produits alimentaires et agricoles
Aujourd’hui, un plus grand nombre de pays pratique des échanges avec un plus grand nombre de partenaires commerciaux. Ce qui a renforcé la capacité tampon du réseau et sa résilience face aux chocs. Toutefois, la majeure partie de la valeur échangée reste entre les mains de quelques pays seulement. Mais seuls certains pays s’approvisionnent en une grande diversité de produits alimentaires et agricoles auprès de nombreux exportateurs différents. La RDC devrait emboiter le pas.
- Les politiques commerciales et le coût des échanges commerciaux au service d’une croissance durable
Il faut savoir que, les marchés alimentaires et agricoles mondiaux sont façonnés par les avantages comparatifs, les politiques commerciales et le coût des échanges commerciaux. Ces facteurs primordiaux déterminent le choix des partenaires commerciaux. Et les flux d’échanges entre partenaires, la valeur des produits alimentaires et agricoles échangés et les bénéfices procurés par les échanges. Il est donc temps de revoir notre politique commerciale qui demeure confrontée à d’énormes défis dans son développement, y compris sa forte dépendance du secteur minier, l’amélioration de ses infrastructures, ses problèmes de gouvernance.
- Les coûts commerciaux élevés affaiblissent le poids de l’avantage comparatif
Dans les secteurs alimentaire et agricole, des coûts commerciaux élevés sont de nature à affaiblir le poids de l’avantage comparatif. Ces coûts peuvent être importants à cause de la masse et du caractère périssable des
denrées alimentaires, ainsi que des coûts élevés de la conformité aux mesures non tarifaires, telles que les normes sanitaires et phytosanitaires indique ledit rapport.
Quoiqu’aligné déjà sur plusieurs reformes internes, l’ultime objectif de la politique commerciale de la RDC est de faire participer le commerce à la lutte contre la pauvreté, à travers la poursuite de la libéralisation du régime commercial; la diversification des exportations; l’accélération du programme de privatisation et des réformes sectorielles (agriculture, mines, industries et services); et la facilitation des échanges commerciaux.