Deux jeunes se sont associés pour entreprendre dans l’agrobusiness. Il s’agit de Daniel BOKWETE, étudiant en L1 Marketing à la Haute École de Commerce de Kinshasa (HEC/Ex-ISC) et Daniel KALONJI, Trader FOREX. Pour ces derniers, entreprendre dans le secteur d’élevage, d’agriculture et d’agro-transformation est un moyen de contribuer à l’amélioration de la chaîne de valeur alimentaire en RDC. C’est ainsi qu’ils ont eu l’idée de se lancer dans la production des thés. Mais aussi, dans la conservation des fruits et légumes par moyen de déshydratation (séchage alimentaire).
Pour commencer, l’initiative de créer Leo Groupe Agroalimentaire leur est venue après un constat sur les pertes post-récoltes. Mais également d’une étude qu’a menée l’ONU au travers de l’un de ses membres en 2019. Selon cette étude plus de 30% de la production agricole n’atteignait jamais les ménages à cause des pertes post-récoltes. 
Les deux associés mènent un combat contre les pertes post-récoltes
« Nos motivations premières étaient la contribution à l’échelle nationale et internationale à la lutte contre les pertes post-récoltes ; l’amélioration de la chaîne de valeur alimentaire ; la conservation à longue durée des produits agricoles pour une consommation hors saison des produits tels que (la mangue, le pondu, la pomme…). Mais aussi faciliter l’exportation de nos produits agricoles vers d’autres cieux. Notamment grâce à leurs pertes de poids car les produits déshydratés pèsent dix fois moins que leurs poids initiaux. Ce qui permet une bonne exportation sans chercher à surgeler pour conserver », disent-ils. 
Deux jeunes ambitieux, frères et amis
Avant d’être collaborateurs, les deux jeunes ambitieux servent Dieu dans une même église et dans un même département. Ils sont également amis. Ce qui facilite leur collaboration. Toutefois, chacun d’eux a des responsabilités qu’il comble au sein de Leo Groupe Agroalimentaire. Mais cela n’empêche pas à l’autre de suppléer en cas de besoin. D’une part, BOKWETE s’occupe de tout ce qui est lié à la production (acquisition des terrains, matériaux de travail, etc.), au marketing et à la vente. Et d’autre part, KALONJI se charge de tout ce qui est administratif.
Le fonctionnement de Leo groupe agroalimentaire
« Les débuts n’étaient pas tout à fait facile. Car il fallait faire comprendre aux clients que les produits déshydratés gardent les mêmes valeurs nutritives que les produits à l’état initial », ont-ils affirmé. Ils poursuivent en disant : « Le plus dure était de trouver les moyens de faire passer le message sur nos produits. D’autant plus que certains clients ne comprenaient pas du tout notre concept. C’est par exemple le cas du pondu séché (l’un de nos produits). Un autre obstacle était lié au moyen de distribution de nos produits ».
Pour un meilleur résultat, les deux jeunes associés travaillent avec les agriculteurs locaux. Plus précisément, ils achètent les produits agricoles de leurs plantations. Ensuite ils les trient, nettoient, sèchent et emballent à destination des marchés locaux et internationaux. Néanmoins, les deux collaborateurs envisagent d’acquérir leurs propres étendues de terre. Bien entendu, afin de les cultiver puis suivre la même procédure jusqu’à la vente. Actuellement, leur site de transformation et de stockage se trouve à Ngaliema/Delvaux.
Les deux amis encouragent les autres jeunes à se lancer dans l’agrobusiness
« Leo Groupe Agroalimentaire nous a permis de développer une force de résilience en dépit des obstacles que nous rencontrons. Car, sans cela nous aurions abandonné depuis longtemps. Notre plus grand défi se situe au niveau de la logistique. Cependant, nous disons à un jeune qui hésite de se lancer dans l’agrobusiness que le terrain est vaste. Nous sommes dans une Nation qui avoisine les 100 millions d’habitants. Par conséquent, pour répondre aux besoins alimentaires d’une telle démographique, nous avons besoin des efforts et contributions de tout le monde. Nous prenons plaisir tous les jours à être entrepreneurs dans l’agrobusiness et le moment propice à se lancer, c’est maintenant », ont-ils conclu.
Cela dit, l’espace ne sera jamais autant saturé et tout le monde est le bienvenu pour la contribution à la chaîne de valeur nationale ainsi qu’internationale. D’ailleurs, les difficultés, nous en trouvons partout et dans tous les domaines. Mais c’est la vision, la persévérance et la constance qui permette de tenir face.
