Lancé en 2019, le projet de développement rural de la province de l’Équateur (PIREDD Équateur) combine la conservation environnementale et le développement économique. Cela, dans une région où ces objectifs sont souvent perçus comme contradictoires. Ce dernier est conduit par le gouvernement provincial, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ainsi que le Fonds mondial pour la nature (WWF). En effet, le PIREDD Équateur a suscité un intérêt considérable tant au niveau national qu’international.
Au cœur de cette initiative réside l’idée de concilier la protection des écosystèmes fragiles de la province de l’Équateur. Et ce par l’amélioration des conditions de vie des populations locales, souvent dépendantes des ressources naturelles pour leur subsistance. Et donc, cette approche holistique reconnaît l’interdépendance. Particulièrement entre la santé des écosystèmes forestiers et la prospérité des communautés rurales. D’où, la nécessité de créer un équilibrer entre ces deux impératifs de manière innovante.
Création des conseils de gestion agricole et rurale
Une des principales caractéristiques du PIREDD Équateur, c’est son engagement envers une gouvernance participative et inclusive. Ce qui justifie la mise en place de 100 comités locaux de développement. Avec une représentation féminine d’au moins 40%. Il y a également la création de quatre conseils de gestion agricole et rurale (CARG). Car l’objectif est d’impliquer activement les communautés locales dans la prise de décisions qui affectent leur vie quotidienne.
De même, le projet se distingue par son approche intégrée de la gestion des terres. En effet, il combine la régénération naturelle des écosystèmes dégradés avec le développement de pratiques agricoles durables telles que l’agroforesterie. Une approche qui permet non seulement de restaurer les écosystèmes forestiers vitaux, mais aussi de promouvoir la sécurité alimentaire. Sans oublier les moyens de subsistance des populations locales à long terme.
Rémunération des activités agricoles qui préservent les écosystèmes forestiers
En outre, une autre dimension clé du PIREDD Équateur est son soutien aux initiatives économiques alternatives qui récompensent la conservation environnementale. Entre autres, le paiement des services environnementaux, visant à rémunérer les activités agricoles qui préservent les écosystèmes forestiers. Le projet PIREDD offre une incitation financière précieuse pour les agriculteurs locaux tout en contribuant à la conservation de la biodiversité.
Le projet PIREDD Équateur n’est pas sans défis
Toutefois, malgré ses succès apparents du PIREDD, la durabilité à long terme des initiatives dépendra de leur capacité à s’adapter aux pressions externes. Notamment, le changement climatique, les fluctuations des marchés agricoles et les pressions démographiques croissantes. De plus, des questions de gouvernance et de participation communautaire pourraient nécessiter une attention continue. Ce qui permettra de garantir que les décisions prises reflètent véritablement les besoins et les priorités des populations locales.
Enfin, le projet de développement rural de la province de l’Équateur démontre que la conservation environnementale peut être intégrée de manière efficace et équitable dans le développement rural. Alors que le projet s’engage dans une nouvelle phase prolongée jusqu’en 2025, il offre une opportunité précieuse de consolider les succès de la première phase. Bien entendu, pour assurer un avenir durable pour la province de l’Équateur et ses habitants.