La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), à travers son groupement territorial de Beni, a adressé un communiqué officiel au ministre en charge du Commerce extérieur pour l’alerter sur une situation préoccupante : l’exclusion des cacaos et du café de la République démocratique du Congo (RDC) du marché de l’Union Européenne à partir de janvier 2025. Cette alerte a été faite à travers un communiqué de la FEC du 17 decembre 2024 parvenu à notre rédaction.
Selon la FEC, cette mesure découle du retrait de la RDC des certifications internationales « Fairtrade » et « BIO », essentielles pour garantir l’accès aux marchés européens. Ces retraits ont été officialisés dans des lettres des organismes de certification Flocert (décembre 2023) et Africert (7 décembre 2024). Ces derniers pointent l’impossibilité pour leurs enquêteurs de se déployer sur le terrain en raison de l’insécurité persistante dans les zones de production.
D’après le communiqué, l’absence de ces certifications empêche désormais les produits congolais d’être reconnus comme « organiques » et « équitables », ce qui les exclut des circuits de commerce préférentiel.
La FEC souligne les conséquences graves de cette décision, notamment, une perte d’accès au marché européen pour les exportateurs locaux, une baisse significative des revenus des producteurs de cacao et de café, déjà fragilisés et un impact négatif sur l’économie nationale, malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires (UE, USAID, FIDA, Banque mondiale) pour relancer ces filières.
Appel à l’intervention
Face à cette situation, la FEC sollicite l’implication urgente du gouvernement, en particulier du ministre du Commerce extérieur, pour engager des négociations avec l’Union Européenne et les organismes de certification. L’objectif serait de trouver des solutions pour maintenir l’accès des produits congolais au marché international et préserver les acquis économiques obtenus avec tant de sacrifices.
Ce cri d’alarme rappelle l’importance de renforcer la sécurité dans les zones de production et de soutenir davantage les acteurs des filières agricoles stratégiques.