En RDC, spécifiquement à Kinshasa, le commerce informel est une réalité omniprésente. En effet, plus de 50% des ménages dépendent du secteur informel pour leur survie. Cela est devenu une solution créative à la crise socio-économique, exploitant les ressources disponibles. L’une des solutions adoptées par les ménages est le maraîchage. Notamment la culture intensive de légumes en plein air ou sous abri.
La culture des légumes est une dimension importante de l’économie informelle. Cependant, l’urbanisation croissante de Kinshasa s’étend vers les terres périurbaines, envahissant les plates-bandes des maraîchers.
La spoliation des sites maraîchers aggrave la crise alimentaire
D’abord, il est important de noter que la conversion des terres maraîchères en habitations est irréversible. Cependant, il faut tenir compte de la nature des terrains et prendre en compte les conséquences. Emmanuel Nzingula, un maraîcher du site agricole de Kimwenza, a exprimé son inquiétude. Selon lui, la spoliation des sites maraîchers de Kinshasa va aggraver la crise alimentaire. Les maraîchers n’auront pas assez de terres pour produire, ce qui rendra les produits rares sur les marchés et entraînera une augmentation des prix.
Les autorités doivent protéger les sites maraîchers
Les maraîchers de Kinshasa appellent les autorités à protéger leurs sites pour le bénéfice des producteurs. “Les sites maraîchers sont menacés de spoliation du jour au lendemain. Il incombe donc au gouvernement de faire un choix judicieux, en particulier entre la construction de maisons et la production agricole, tout en tenant compte des conséquences qui en découlent”, ont-ils déclaré à notre Rédaction.
Les maraîchers plaident pour une politique agricole innovante
En outre, les maraîchers ont plaidé pour une politique agricole innovante qui encourage les producteurs locaux afin de limiter les importations. Selon ces agriculteurs, plusieurs autres sites ont été spoliés, notamment Kingabwa, Mikonga, N’djili Brasserie, Lutendele, Kimuenza, Sayo et Bandal Molaert. Par conséquent, les maraîchers sont privés de leurs droits fondamentaux.