Après les inondations qui ont frappées la ville de Kinshasa et d’autres provinces de la RDC, de nombreux maraîchers ont perdu une grosse partie de leur récolte. Certes, l’eau s’est déjà retirée, mais elle a détruit les légumes sur son passage. Par conséquent, la majorité de la récolte est immangeable. D’ailleurs, une grande partie de la production a été jetée, a-t-on appris.
À cause de la montée des eaux, les coûts de production ont désormais explosé. Et les prix de vente sont réévalués par les maraîchers.
Pénuries de légumes dans les marchés
Les dernières inondations n’ont pas laissé indifférents les marchés de Kinshasa. Pour s’en sortir, les consommateurs ont innové avec de nouvelles recettes de soupe. Mais ils se penchent beaucoup plus sur les surgelés qui ont un coût abordable par rapport aux légumes. “Ce n’est pas bien de trop consommer les surgelés. Mais on n’a pas de choix” nous a confié une cliente au marché de N’djili. En effet, vu la rareté des légumes, les vendeurs ont réévalué les prix pour mieux se retrouver.
Toutefois, ceux qui le peuvent, partent s’approvisionner dans d’autres coins de la ville. Car l’état de certains légumes récoltés dans le Pas-de-Calais laisse à désirer. D’autant plus que la pénurie de certaines sortes de légumes est observée.
Les vendeuses éprouvent des difficultés après les inondations
De nombreuses femmes maraichères ont perdu tout un investissement. Et d’autres se disent confrontées à plusieurs difficultés. Notamment, la distance, le manque de route, d’encadrement et de moyen pour l’achat des engrais chimiques. “Nous éprouvons encore de difficultés après ces inondations. C’est le cas dans nos domaines agricoles par exemple. Nous sommes obligées de tout reprendre à zéro. Pourtant, nous les mamans maraîchères, nous constituons une main d’œuvre remarquable. Pas seulement dans nos foyers, mais aussi dans notre société”, disent les femmes maraîchères de Mayi ya N’djili.