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Edith NEEMA, une femme aux multiples talents et casquettes

Pour répondre à un besoin personnel, à savoir, prendre soin de sa peau, Edith NEEMA a découvert le beurre de karité dont le rendu était positif. En effet, prendre soin de son corps et de sa peau est le besoin de toute femme. Elle a alors décidé de valoriser les beurres et les huiles végétaux naturels africains. Notamment pour le soin corporel et capillaire de femmes et enfants sans risque de dépigmentation et irritation de la peau. Au bout du compte, elle a créé Natur’Ed, sa propre entreprise qui promeut et valorise les produits naturels africains.

D’abord, Edith NEEMA est une jeune femme aux multiples talents et casquettes. Elle est juriste, entrepreneur, MOOCeuse, Alumni en Leadership Civique au CRL YALI/Dakar. Edith est également activiste environnementale, ambassadeur vert pour le climat en Afrique CCAO 2020 (The Climat Change Africa Opportunities).

Une jeune femme pleine d’ambition

Entant que défenseur de droits humains et activiste environnementale, Edith milite pour la protection de l’environnement, y compris la gestion durable des ressources naturelles et la défense des droits de femmes d’accès à la terre. Dans sa casquette d’entrepreneure, elle travaille sur la valorisation des produits naturels africains tels que les huiles et beurres végétaux. Mais aussi la transformation des rhizome et herbes aromatiques pour usage culinaire et sanitaire.

« Je suis aussi à la base du Marché Zéro Franc, un marché permettant aux femmes et aux enfants de se procurer des produits (vêtement, accessoires, linges, etc.) gratuitement. Et ce grâce à la réutilisation, dans le but de protéger l’environnement et limiter le gaspillage et les déchets », a-t-elle ajouté.

Natur’Ed répond au problème du changement climatique

C’est aussi en travaillant sur les questions de l’environnement, avec les problèmes du changement climatique qu’Edith a eu l’idée de créer Natur’Ed. Les saisons étant effritées, le calendrier agricole impacté, la plupart des femmes agricultrices ont du mal à écouler leurs productions car la distance à parcourir entre le lieu de production et celui de distribution étant longue, parfois la production est impactée. Surtout avec les pluies diluviennes qui entraines des pertes agricoles post récolte.
« Natur’Ed participe activement à l’autonomisation de la femme rurale, notre premier fournisseur et l’aide à écouler sa production. Car une fois transformé, la conservation ne pose plus problème », précise Edith.

Natur’Ed est une entreprise sociale

Avant tout, Natur’Ed est une entreprise sociale qui vise la promotion de la santé et du bien-être. Grâce notamment à la valorisation des produits naturels locaux avec pour objectif, l’autonomisation des femmes rurales. Pour ce faire, Natur’Ed fait entre autres, des formations à petite échelle sur les techniques de transformation et conservation. Afin de limiter les pertes agricoles post-récolte. Il y a aussi la vente des huiles et beurre végétaux comme le beurre de Karité, Cacao, Mangue et Chebé. Mais aussi l’huile de coco, avocat, chebé, clou de girofle, palmiste et tant d’autres.

Par ailleurs, Natur’Ed est également dans la vente des épices en poudre. Telles que le clou de girofle et le poivre blanc et noir. Enfin, Natur’Ed transforme le rhizome et l’herbe aromatique comme le gingembre, le curcuma, le romarin, la feuille de laurier et le basilic.

Les défis auxquels Natur’Ed fait face

Déjà pour commencer, ce n’était pas facile pour Edith de lancer Natur’Ed. « Il fallait à la fois faire comprendre aux clients le bien-fondé de l’utilisation de produits locaux africains. Particulièrement les beurres et huiles, mais aussi se rassurer de toujours de répondre à leur demande en trouvant un fournisseur fiable », dit-elle. Aujourd’hui, le problème c’est l’accès limité aux ressources (financement) et le manque d’emballages adéquats répondant aux normes environnementaux. Sans oublier le coût élevé de transport ou fret de produit, ainsi que le manque d’organisation institutionnelle au niveau national.

« Ma plus grande réussite est d’offrir à ma communauté des produits naturels issus de la production locale pour l’alimentation, les soins capillaire et corporel. De plus, sans risque dépigmentation et irritation à la peau, tout en respectant l’environnement. Je me réjouis d’inspirer les femmes rurales sur le bien-fondé de la transformation et la production durable », déclare-t-elle.

Edith NEEMA, un exemple pour plusieurs femmes

Au milieu des difficultés, Edith a appris le sens d’organisation et de résilience. Elle encourage les autres femmes à ne pas avoir peur de se lancer et avoir à l’esprit qu’il n’y a pas de parcours sans difficultés. Et surtout, à chaque pas ne pas hésiter de se former et s’informer. Et bien évidemment, apprendre des expériences des autres mais aussi se faire accompagner. « L’échec n’est pas le contraire du succès mais une partie intégrante du chemin vers la réussite », va-t-elle conclure.

Entreprendre dans le secteur d’élevage, d’agriculture et d’agro-transformation en RDC représente plusieurs défis. Cependant, c’est une opportunité offrant un énorme potentiel aux jeunes. Surtout en considérant les vastes étendus de terres arables inexploités et les ressources présentes dans le pays. De ce fait, se lancer dans l’agro-business et la chaine de production de valeur agricole pourrait stimuler la croissance économique du pays.

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